Les femmes qui adhèrent aux méthodes de planning familial en Province Bubanza sont évaluées à 29%, un taux jugé trop bas par les responsables administratifs et sanitaires. C’est dans ce cadre que le groupement ACORD- IPROSARUDE qui met en œuvre les activités du projet relatif à la petite enfance et la maitrise de la démographie 'Nkuriza'' a organisé au chef-lieu de la province Bubanza du 26 au 27 avril 2023 une session provinciale de dialogue social entre les acteurs:
Les leaders religieux, les membres de la plateforme provinciale de de la sécurité alimentaire et nutrition PPSAN, les cadre du bureau provincial de la santé et leurs points focaux, les Chefs des Districts Sanitaires et leurs points focaux, les Administrateurs communaux, Chefs de services du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Antenne du Plan, Directeur de l'Hôpital Communal, les Représentants des Confessions Religieuses, le Commissaire Provincial de la Police et les journalistes sur la Planification Familiale.
Selon la Directrice du bureau provincial de la santé docteur Joelle Bigirimana, le projet 'Nkuriza'' vient comme une réponse car des sensibilisations et formations seront données afin de voir comment rehausser le taux d'adhésion au planning familial. Elle indique que Les femmes sont nombreuses à utiliser ces méthodes contraceptives, mais elles entretiennent entre elles des rumeurs, des propos non vérifiés sur l’efficacité de ces produits.
Selon le Docteur Jean Pierre Ndayirukiye, expert en planning familial, les effets secondaires des méthodes contraceptives sont généralement les saignements, la prise de poids, le retour un peu lent de la fécondité. Mais ces effets varient en fonction des organismes, nous confie docteur Jean Pierre Ndayirukiye. Puis d’ajouter : « Tout médicament dans le corps humain a des effets secondaires qui varient d’un organisme à un autre, ce qui ne veut pas dire que le produit est dangereux.
Avant l’administration ou la prise de ces méthodes, les femmes bénéficient d’une causerie éducative qui consiste à présenter les méthodes de contraception disponibles. A l’issue de cette causerie, chaque femme choisit la méthode qui lui convient et l’agent de santé donne de plus amples explications sur la méthode choisie.
Pour les confessions religieuses, qui mettent en avant la planification familiale naturelle, expliquent que cette méthode encourage un partage de responsabilité entre époux, la valorisation «d'autres formes de relation entre eux autre que l'union physique» et l'acceptation de l'exigence de ces méthodes. L’abbé François Xavier Nizigiyimana du diocèse de Bubanza dit que certaines femmes voient les méthodes hormonales avant tout comme une libération de l'homme et non de la femme.
Les méthodes naturelles selon lui, permettent l'implication des hommes dans la planification familiale, incitant «au dialogue, au respect mutuel». «Ces méthodes sont naturelles et parviennent par conséquent à améliorer l’entente physique et les relations psychologiques du couple. Les méthodes naturelles donnent la possibilité de respecter profondément le dynamisme physiologique de l’homme et de la femme ainsi que leur liberté et leur dignité en tant que personne». La fréquence d'union sexuelle est similaire entre ceux qui utilisent une méthode naturelle et ceux qui utilisent une autre forme de contraception.
Tous les participants à ce dialogue social se sont convenus de laisser au choix de la méthode aux bénéficiaires afin d’accroitre la demande.
Signalons que le Groupement ACORD-IPROSARUDE a signé un Contrat No MSPLS/NKURIZA/S/50/2023 de partenariat avec le MSPLS/Projet NKURIZA pour la mise en œuvre des interventions intégrées de nutrition et de planning familial à base communautaire dans les deux provinces de Cibitoke et Bubanza.