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Avec l’appui du CCFD Terre Solidaire et de AFD, ACORD BURUNDI soutient plusieurs associations à travers le programme FACE (Féministes pour des Alternatives Climat et Environnement). Nous sommes sur les collines Gitasi, Rugori et Gakeceri dans la commune Ngozi de la province Butanyerera où plusieurs associations des femmes  sont accompagnées à travers un Projet de Résilience climatique pour les femmes  mise en Œuvre par l’Association pour le Développement Intégral et Durable « ADID »

CIZA Yollande, membre du groupement féminin batwa Dusangirikivi de la colline Gitasi, a partagé son expérience inspirante. Grâce à ce Projet, elle a pu apprendre à s'engager dans des pratiques agricoles qui ont transformées  sa vie et celle de sa communauté. La communauté batwa qui jadis vivait de la poterie a vu que ce métier n’est plus rentable

L’une des formations ayant le plus marqué Yollande concerne les pratiques agroécologiques. « Nous avons appris à produire du compost et des biofertilisants, ainsi qu’à fabriquer des bio pesticides. Ces techniques, respectueuses de l’environnement nous permettent d’élever notre productivité tout en réduisant ses coûts, loin des produits chimiques coûteux.

Au cours des dernières semaines, Yollande ainsi que d’autres membres des groupements ont aussi  suivi plusieurs sessions des formations sur la conservation et la valorisation des semences.

Cette formation a permis aux participantes d'appréhender l'importance de préserver leur patrimoine agricole et sur la gestion de la biodiversité, se familiarisant avec des semences paysannes résistantes aux changements climatiques. Ces connaissances sont devenues cruciales pour la gestion de sa production dans un contexte climatique de plus en plus incertain.

 « Nous avons appris à appris à multiplier au moins trois variétés de semences paysannes locale encore disponible dans la re’gion : le maïs local « isega », la colocase et l’igname ( ibisunzu). Cette diversité contribue non seulement à notre  alimentation, mais aussi à la sécurité alimentaire future ».

« En comprenant la valeur de ces semences, nous défendons notre droit à nourrir nos familles et à contribuer à la résilience climatique de notre région, » raconte madame Yollande.

Aujourd’hui, yollande se sent responsabilisée et mieux préparée à affronter les défis agricoles. Sa participation aux formations a renforcé sa voix au sein de sa famille et de sa communauté. Elle est désormais encouragée à partager ses connaissances avec d’autres femmes, afin que l’ensemble du groupe puisse en bénéficier.

« Je suis reconnaissante envers ADID et ACORD BURUNDI et ses partenaires pour cette opportunité. Grâce à leur soutien, nous ne survivons pas simplement, mais nous aspirons à un avenir meilleur, durable et résilient, » déclare-t-elle avec détermination.

Ensemble, ces femmes bâtissent un Burundi où chaque femme a sa place dans le développement de la communauté.

 

 

A l'occasion de la Journée Internationale de la Femme Rurale, édition 2025, Une conférence-débat a été organisé à ACORD BURUNDI sous le thème : « Soutenons la femme rurale résiliente au changement climatique pour un avenir d'un pays émergent et développé ». Cet événement s'inscrit dans le cadre du projet FACE (Féministes pour des Alternatives Climat et Environnement), initié en 2022 par le CCFD – Terre Solidaire et cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD).

L'objectif de cette conférence était de sensibiliser un large public sur les enjeux de genre et de changement climatique, ainsi que sur les solutions innovantes que les femmes apportent face à ces défis. Les acteurs engagés dans la prévention et la protection contre les effets néfastes du changement climatique devaient souvent arbitrer entre plusieurs priorités, rendant la compréhension du lien entre genre et climat essentielle pour une gestion efficace des risques.

Au Burundi, les femmes rurales se trouvent particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. Bien qu'elles constituent une part significative de la force de production agricole, leur accès aux ressources, à la terre, aux revenus et aux processus décisionnels restant limité. Selon Alice HARUSHIMANA, Directrice nationale de ACORD BURUNDI, les femmes et les jeunes agriculteurs subissaient les effets du changement climatique plus intensément que les hommes, en raison de normes de genre restrictives et d'un accès limité à l’information et aux technologies.

Juliette KAMWIZA, Responsable du programme FACE, met en avant l'importance d'autonomiser les femmes pour qu'elles puissent s'impliquer dans les questions climatiques et la gestion durable des ressources naturelles. Le programme leur permet de participer activement à la planification et à la prise de décision concernant l'adaptation au changement climatique, en les encourageant à transformer ces défis en opportunités d'innovation pour leurs communautés.

Pour renforcer cette résilience, il est crucial de fournir aux femmes les connaissances et les outils nécessaires afin qu'elles puissent faire face aux défis climatiques. Cela incluant  la promotion de pratiques durables telles que la plantation d'arbres agro forestiers et fruitiers, la création des jardins potagers et la production de fumier organique. En intégrant ces solutions, les femmes peuvent améliorer leurs résiliences tout en jouant un rôle clé dans la transition vers des systèmes agricoles plus durables.

Les agriculteurs soutenus par ACORD BURUNDI ont fait preuve d'un dynamisme exceptionnel lors de la Foire Nationale Agricole et Forum Paysan édition 2025, un événement phare organisé par le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage (MINEAGRIE). Sous le thème inspirant « Intensification agro-pastorale, valorisation et commercialisation des produits agricoles et d’élevage : piliers pour atteindre la vision 2040, pays émergent, et 2060, pays développé », cette foire a réuni des acteurs clés du secteur agricole.

Le lancement de cette foire d'envergure a été marqué par le discours du Secrétaire Permanent du Ministre en charge de l’Agriculture. Il a souligné que cet événement représente une occasion unique pour les agriculteurs de promouvoir leurs productions, d'échanger des savoir-faire, de créer un cadre d'expérience collaborative, de réaliser des ventes et de nouer des partenariats fructueux. Pour les exposants de ACORD BURUNDI, cette foire a constitué une plateforme idéale pour mettre en avant leurs produits issus de pratiques agro-écologiques. Les échanges entre agriculteurs ont enrichi leurs connaissances et élargi leurs horizons.

Monsieur HAVYARIMANA Anicet, agriculteur spécialisé dans les patates douces médicinales de la Commune de Rutana, s'est dit ravi de son expérience. À l'issue de l’événement, il a exprimé sa gratitude envers ACORD BURUNDI pour son soutien dans la culture de ces patates douces. Sa participation a suscité l'intérêt d'autres agriculteurs, qui lui ont demandé des boutures pour étendre cette culture dans leurs champs, illustrant ainsi l'impact positif de cet événement.

De son côté, Mme HATUNGIMANA Marie Chantal, représentante de l’Association Mukenyezi Kerebuka a remercié ACORD BURUNDI pour l'opportunité de participer à la foire. Elle a souligné l’engouement autour du lait de soja, qui a permis à son association non seulement de générer des ventes, mais aussi de gagner en reconnaissance jusqu'a même demander d'amener l'Association à Gitega 

Lors du Forum, ACORD BURUNDI a animé une conférence sur les enjeux cruciaux de la certification foncière, prenant l'ancienne commune de Cendajuru, de l' ancienne Province Cankuzo, comme étude de cas. Cette discussion a mis en lumière l'importance de sécuriser les droits des populations rurales sur leurs terres. Les questions abordées incluent la protection des droits de propriété, l'accès à la terre et la résolution des conflits fonciers. Impliquer les agriculteurs dans ces débats est essentiel pour promouvoir un développement durable et équitable.

La Foire Nationale Agricole et Forum Paysan 2025 a été un véritable succès pour ACORD BURUNDI et ses agriculteurs. Cet événement a non seulement permis de valoriser les produits agro-écologiques, mais aussi de favoriser des échanges enrichissants entre les acteurs du secteur. Grâce à de telles initiatives, le Burundi progresse vers une agriculture durable et résiliente, alignée avec sa vision de développement pour un Pays Émergent en 2040 et un Pays Développé en 2060.

NEZERWA Alice est une femme engagée, épouse et mère de trois enfants, qui a su allier sa vie familiale à sa vocation professionnelle. En tant qu'Agent de Santé Communautaire (ASC) sur la colline Munyika I, dans la sous-colline Dorsal A II en  Commune Rugombo de la Province Cibitoke, elle consacre son temps à la sensibilisation à la planification familiale (PF) et à la promotion des services de santé sexuelle et reproductive (SSR). Son dévouement et son expertise lui ont permis de devenir un véritable modèle au sein de sa communauté, où elle inspire et accompagne de nombreuses femmes dans leur quête de santé et de bien-être.

« À travers les formations reçues dans le cadre du projet NKURIZA, notamment sur l’administration de Sayana Press, j’ai pu élargir mon champ d’action. Je sensibilise les femmes sur les méthodes contraceptives modernes, en particulier Sayana Press, et oriente les jeunes vers les centres de santé amis des jeunes, afin qu’ils puissent accéder à divers services de SSR.

Un événement marquant dans mon travail m’a particulièrement touchée. En novembre 2024, lors d'une séance de sensibilisation sur Sayana Press, j’ai rencontré une femme enceinte de jumeaux, mère de quatre enfants, dont le mari l’avait abandonnée. Constatant sa vulnérabilité, j’ai tenté de contacter le mari dans l’objectif de favoriser une réconciliation familiale, mais sans succès.

Lors de ma visite à son domicile, j’ai découvert que sa fille aînée, âgée de 8 ans, souffrait de malnutrition aiguë sévère. Avec le soutien de mon mari, j’ai proposé à la mère de prendre en charge l’enfant afin de lui assurer un suivi nutritionnel et médical approprié. Elle a accepté. En accord avec les autorités locales, notamment le chef de colline, nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour prévenir d’éventuels conflits familiaux.

Depuis, l’enfant vit chez moi, a retrouvé une bonne santé et est désormais scolarisée dans de bonnes conditions. Sa mère a donné naissance aux jumeaux en bonne santé. Je continue de l’accompagner régulièrement, en l’orientant vers les structures sanitaires, en l’aidant à adopter de bonnes pratiques d’allaitement maternel et en lui apprenant à préparer des repas équilibrés pour garantir la santé de ses enfants.

Je suis profondément reconnaissante au projet NKURIZA pour les capacités techniques qu’il m’a permises d’acquérir. Grâce à ma crédibilité au sein de la communauté, de nombreuses femmes viennent me consulter pour des conseils en matière de SSR et de planification familiale. Je m’investis également dans la mobilisation des hommes afin qu’ils s’impliquent activement dans la planification familiale.

Je me réjouis du chemin parcouru et remercie tout particulièrement mon mari, qui me soutient sans relâche dans mes engagements en tant qu’agent de santé communautaire. »

 

Dans le cadre du projet Nkuriza, l’activité SPC (Surveillance et promotion de la croissance) consiste à peser l’enfant et prendre des mesures avec le périmètre brachial (PB) ou MUAC (mid-upper arm circumference) en plus des sensibilisations sur l’alimentation des nourrissons. Des parents sont très satisfaits du fait que les activités SPC (Surveillance et promotion de la croissance) ont aidé à lutter contre les maladies de malnutrition.

Irakoze Jacqueline, mère de 4 enfants, était parmi les femmes qui avaient amené leurs enfants.  Elle a assisté son enfant qui a été traité dans le FARN (Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnel).

 « Parmi les quatre enfants, il y a un qui est tombé malade. J’ai parcouru plusieurs centres de santé pour le faire soigner sans succès. Après, j’ai sollicité un agent de santé communautaire et m’a invitée à amener l’enfant pour le dépistage. Il a découvert des signes de malnutrition et m’a recommandé un foyer d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle (FARN). Il a été bien nourri et ils m’ont enseigné comment je peux le faire moi-même à la maison» dit-elle.

 Madame Irakoze explique les enseignements reçus dans le cadre des SPC lui a permis d’aider son enfant à se rétablir rapidement après avoir adopté de nouvelles habitudes culinaires.

 « Les enseignements m’ont beaucoup aidé dans le sens que j’ai appris par exemple comment préparer les aliments sans chauffer de l’huile. Ils m’ont aussi montré comment il faut bien nourrir un enfant avec les trois types d’aliments. Même si je ne le fais pas chaque jour, j’y songe à chaque fois que j’ai les moyens. Aujourd’hui, l’enfant se porte bien. Il avait 7 kg avant d’intégrer le FARN. Il est sorti avec 9 Kg, et aujourd’hui, il a 12 kg.»

Elle remercie le projet Nkuriza qui a contribué dans le renforcement des interventions dans la lutte contre la malnutrition chez les nourrissons. Elle conseille et conseille tous les parents à prendre part aux activités SPC organisées régulièrement sur la colline de Rugenge, car c’est un moyen facile de détecter si votre enfant présente des signes de malnutrition.

Le projet AID-I KUGWIZA a eu un impact significatif sur la sécurité alimentaire et les conditions de vie des éleveurs de petit bétail. En fournissant des ressources essentielles, il a permis de répondre aux défis économiques et nutritionnels auxquels ces communautés étaient confrontées. La distribution de poules adaptées aux milieux ruraux a considérablement amélioré la production alimentaire. Parallèlement, l’intégration de l’élevage de lapins a diversifié les sources de revenus et assuré un approvisionnement en fumier de qualité pour l’agriculture. Ces actions ont contribué à un changement positif durable, renforçant le développement économique et la résilience des éleveurs.

 Distribution des Poules SASO 452 

Une des actions du projet a été la distribution de 1 800 poules de la race SASO 452, reconnue pour sa résistance aux maladies. Ces poules ont été fournies sous forme de petits paquets, chaque paquet comprenant trois poules par famille. Chaque poule peut pondre entre 5 et 6 œufs par semaine, générant ainsi un revenu hebdomadaire d'environ 15 000 francs burundais

Les bénéficiaires expriment leur satisfaction quant à l'utilité et à la rentabilité de ces poules, qui ont considérablement amélioré leur qualité de vie en offrant une production d'œufs satisfaisante.

De plus, la possibilité de consommer la viande de ces poules renforce leur alimentation.

Un bénéficiaire, MUGISHA Jeanne, témoigne de son objectif à atteindre un élevage de 1000 poules, illustrant ainsi l'impact positif de cette initiative sur les moyens de subsistance des familles.

                    Élevage de Lapins : Une chaîne de solidarité communautaire

Le projet a également distribué 312 lapins à 780 familles. Une stratégie de solidarité communautaire a été mise en place, où 8 lapins étaient offerts à un groupe de 20 personnes.

Ce groupe a pris en charge la reproduction des lapins, permettant ainsi le partage des lapereaux entre les membres pour que chacun puisse en élever un chez soi.

Cette chaîne de solidarité favorise l'augmentation de l'élevage au sein de la communauté.

Les lapins se révèlent extrêmement bénéfiques pour les bénéficiaires, car leur fumier fertilise les champs et leurs urines sont précieuses pour l'agriculture. De plus, les familles peuvent consommer la viande de lapin ou la vendre pour générer des revenus, contribuant ainsi à un développement durable au sein de leurs ménages

Le projet AID-I KUGWIZA en offrant des ressources adaptées et en favorisant la solidarité communautaire contribue à l'amélioration de la sécurité alimentaire et au développement économique des familles. Les témoignages des bénéficiaires soulignent l'impact positif de ces initiatives sur leur quotidien, et la volonté d'accroître ces élevages témoignent d'un engagement vers un avenir meilleur.

Dans le but d’accompagner les agriculteurs pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et du revenu à travers une production agricole intensifiée, le projet AID-I KUGWIZA leur a fourni des semences et les a accompagnés à chaque étape, du semis à la récolte, afin de leur enseigner les bonnes pratiques agricoles. Ces semences de haute qualité ont permis d'obtenir de bonnes récoltes pour les bénéficiaires des provinces de CIBITOKE, BUBANZA et NGOZI, où les activités du Projet sont menées. L'accompagnement s'est principalement concentré sur les groupements et associations, notamment les multiplicateurs de semences, ainsi que sur des individus en particulier.

Un exemple significatif est celui de la coopérative COMUSECORI, située dans la province de BUBANZA. Avant de rejoindre le projet, la coopérative utilisait des méthodes traditionnelles pour cultiver le riz, avec des semences peu productives. Cependant, l'arrivée du projet AID-I KUGWIZA a entraîné un changement remarquable. Grâce aux capacités renforcées, ils ont adopté les méthodes culturales modernes (Système de Riziculture Intensive «SRI»).

Le projet leur a fourni des semences de riz sélectionnées et adaptées aux régions de basse altitude. Les nouvelles techniques qu'ils ont adoptées leur permettent d'utiliser moins de semences tout en augmentant considérablement leur production. Aujourd'hui, la coopérative figure parmi les principaux producteurs de riz de la région, servant de modèle pour les agriculteurs voisins.

En vue de promouvoir des innovations agricoles à travers des expérimentations faites par des agriculteurs eux-mêmes, le projet a distribué des échantillons de 100 grammes de semences aux bénéficiaires, appelés « petits paquets », qu’ils ont testés dans leurs champs. Selon des témoignages, ces bénéficiaires ont constaté des résultats impressionnants, récoltant plus de 100 kg chacun à partir de ces 100 grammes.

 Madame Clothilde NIRAGIRA, l'une des bénéficiaires, témoigne de l'impact du projet sur sa vie quotidienne:

«On m'a donné 100 grammes de riz de semences qui ont généré un sac de 110 kg. Mon mari a été surpris par cette récolte. Nous avons décidé d'en vendre une partie pour investir dans l'élevage. Nous avons commencé avec deux lapins, qui se sont reproduits jusqu'à 18. Nous avons vendu ces derniers pour acheter une chèvre. Aujourd'hui, je peux manger de la viande de lapin et j'ai aussi une chèvre à la maison. L'agriculture et l'élevage se complètent ; notre bétail nous fournit du fumier, et nous générons également des revenus pour subvenir aux besoins primaires de la famille, notamment les soins de santé et l’éducation scolaire de nos enfants ».

Cendajuru, Province de Cankuzo (Est du Burundi) – Une initiative novatrice transforme l'éducation. Près de 3 301 élèves et enseignants des écoles fondamentales de Kigarika, Gisoro, Nyakuguma et Mwambu bénéficient d'une sensibilisation à l'agroécologie, une approche durable et respectueuse de l'environnement. Grâce à la mise en place de champs "écoles agroécologiques", ces élèves acquièrent des connaissances solides sur la gestion des jardins potagers, renforçant ainsi leurs compétences en agriculture durable dès leur plus jeune âge.

Ce projet, mis en œuvre par ACORD BURUNDI dans le cadre de la phase II du programme TAPSA, avec le soutien du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD – Terre Solidaire) et de l'Agence Française de Développement (AFD), vise à sensibiliser la jeunesse à l'agroécologie, une approche durable et respectueuse de l'environnement.

 Une Initiative Éducative Prometteuse

L'objectif principal du projet est d'intégrer l'agroécologie dans le cursus scolaire de ces quatre établissements. Le Responsable du Programme TAPSA II à ACORD BURUNDI, Monsieur. Théodore BARANKENYEREYE souligne l'importance de cette approche : En apportant des pratiques agricoles durables au sein des écoles, les jeunes apprennent à cultiver la terre de manière respectueuse de l'environnement, tout en augmentant leur autonomie alimentaire.

Pour cette première année, quatre champs écoles agroécologiques ont été créés, un dans chaque école. Des variétés de semences adaptées aux besoins spécifiques de chaque établissement ont été distribuées, ainsi que des fiches techniques détaillant les méthodes de culture de légumes tels que les aubergines, choux, oignons, poireaux et poivrons. Ces ressources permettent aux élèves et aux enseignants d'acquérir des connaissances solides pour la gestion de ces jardins potagers.

Un Impact Espéré pour l'Avenir

Pascal MPHUNANGE, Directeur de l'école fondamentale de Kigarika, se réjouit de l'impact attendu de ce programme. Il entrevoit une transformation des comportements alimentaires des élèves et de leurs familles grâce à l'introduction de ces pratiques agricoles dans leur quotidien :

« Ce programme va non seulement améliorer les connaissances en pratiques agricoles, mais aussi renforcer l’autonomie des écoles. À travers leurs enfants, les familles apprennent à cultiver leurs propres aliments, réduisant ainsi leur dépendance aux marchés extérieurs. »

Pour les établissements scolaires, ces jardins potagers constituent une ressource précieuse, contribuant à l’amélioration de la nutrition des élèves tout en les sensibilisant à la protection de l’environnement.

Un Apprentissage Pratique et Durable

Les élèves sont directement impliqués dans toutes les étapes du processus de culture. Ils apprennent à préparer les semences, à entretenir les plants et à récolter les fruits de leur travail. L'enseignement inclut également l'utilisation de biopesticides et de biofertilisants, des alternatives écologiques aux produits chimiques, renforçant ainsi leur apprentissage des méthodes de culture durable.

À l'ECOFO Kigarika, les semences sont actuellement en phase de germination, et les élèves participent activement à cette étape cruciale, découvrant les bienfaits de la patience et du soin dans le processus agricole.

Jeanine Kimana, une élève de 9e année, partage son expérience avec enthousiasme :

«J'acquiers des connaissances sur la pratique des cultures maraîchères. Nos enseignants nous ont appris l'importance de ces cultures pour protéger l'environnement et améliorer notre nutrition. Je prévois de transmettre ces connaissances à mes parents en créant un jardin potager chez moi pour mettre en pratique ce que nous avons appris à l'école. »

Évolution Vers une Agriculture Durable

Cette initiative de ACORD BURUNDI contribue à révolutionner l’éducation agricole dans la région. En formant la jeunesse à des compétences pratiques et durables, le projet prépare les élèves à devenir des acteurs du changement dans leurs communautés. Leur apprentissage de méthodes agricoles responsables aura un impact direct sur leur alimentation ainsi que sur celle de leurs familles, tout en promouvant une agriculture plus respectueuse de l'environnement.

En outre, ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de souveraineté alimentaire et de protection des ressources naturelles, deux défis majeurs pour l'avenir de la commune de Cendajuru et du Burundi.

Dans la commune de Cendajuru, Province de Cankuzo (Est du Burundi), ACORD BURUNDI a lancé, dans le cadre du programme TAPSA II, une initiative de renforcement de la production agricole dans les collines de Kigarika, Nyakuguma, Gisoro et Twinkwavu. Ce projet met un accent particulier sur l'importance du bananier en tant que levier pour la sécurité alimentaire et pour augmenter les revenus des ménages locaux.

Une Formation pour Maximiser la Production de Bananes

ACORD BURUNDI a mis en place un programme de formation destiné aux leaders agriculteurs afin de produire beaucoup de rejets de bananier dépourvus de maladies à partir d’un petit nombre de chromes de bananier et d'améliorer les techniques de production et de plantation  Cette initiative vise à doter les agriculteurs de compétences essentielles pour augmenter les rendements et encourager l’esprit de coopération au sein des communautés rurales. Les bénéficiaires apprennent à former des équipes de producteurs capables de vendre des rejets à d'autres agriculteurs, créant ainsi un cercle vertueux de partage de connaissances et de ressources.

Le Bananier : Un Pilier de l'Économie Locale

Le bananier offre de nombreux avantages aux agriculteurs de la région. Non seulement il constitue un aliment de base consommé cru ou cuit, mais il est également une source de revenus importante. Le jus de banane, notamment, est très pris lors des fêtes locales. En outre, les feuilles debananier sont utilisées pour le paillage, l’alimentation du bétail à partir de ses pseudotroncs, matière première dans le compostage en tas de surface et en fosse et la fabrication de sachets biodégradables, renforçant ainsi l'importance de cette plante dans la vie quotidienne des habitants.

Un Espoir pour l'Avenir

Ciza Albert, un agriculteur de la colline Kigarika, marié et père de trois enfants, témoigne des bénéfices de cette formation :« Grâce à cette formation, j'ai appris à produire des rejets de bananier sains et leurs plantation. Cette technique nous a agréablement impressionnées par sa méthode de multiplication rapide de beaucoup de rejets en cas d’insuffisance du matériel végétal. Nous sommes encore en phase d’expérimentation, avec les rejets en pépinières. Je suis optimiste que cela va améliorer ma récolte et mes revenus. Avant, j’avais des difficultés à nourrir ma famille, mais maintenant, j'espère pouvoir vendre le surplus de régimes de bananes sur le marché et subvenir aux besoins de mon ménage. »

Des Défis à Surmonter 

Malgré ces avantages, la culture du bananier fait face à plusieurs défis. L'un des plus importants est la propagation de la maladie virale BXW, qui affecte gravement les plantations. De plus, le vieillissement des variétés locales cultivées et l'accès limité à de nouvelles variétés plus performantes (Sohoka unkorere, Fia) posent également des difficultés. Beaucoup d'agriculteurs manquent encore de connaissances sur l’itinéraire  technique de cette culture.

 

Un Engagement pour l'Agriculture Durable 

Les agriculteurs de la région sont enthousiastes face à cette initiative, percevant en elle une opportunité d'améliorer leur production et de renforcer leur autonomie économique. Avec un soutien continu, le bananier pourrait devenir un pilier essentiel de leur subsistance, tout en contribuant à une agriculture durable et respectueuse de l'environnement.

Avec le soutien du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD –Terre Solidaire) et de l'Agence Française de Développement (AFD), Le Programme TAPSA mis en œuvre par ACORD BURUNDI en commune Cendajuru met en lumière le rôle stratégique du bananier dans le développement agricole. En promouvant cette culture, non seulement il renforce la sécurité alimentaire des  ménages locales, mais il prépare également un avenir économique plus stable pour les familles rurales.

 

Les femmes font partie des acteurs clés dans la résilience aux changements climatiques et subissent aussi, plus que les hommes, les effets des changements climatiques. Elles méritent ainsi une attention particulière en leur apportant du soutien nécessaire pour faire face aux effets et impacts Les liés à ces changements climatiques et la détérioration de l’environnement. Le Projet FACE (Féministes pour les Alternatives Climat et Environnement) mis en œuvre par ACORD BURUNDI (Association de Coopération et de Recherche pour le Développement au BURUNDI) s’inscrit dans ce cadre depuis 2022 avec l’appui financier du CCFD-Terres Solidaire et l’AFD (Agence Française de Développement) dans le cadre du Fonds de Soutien aux Organisations Féministes (FSOF).

Le Projet FACE part de l’idée que le changement climatique au Burundi et dans le monde est une réalité. Près de 99 % de Burundais n’ont pas la capacité d’adaptation nécessaire pour résister aux effets du changement climatique tels que les sécheresses, les inondations et les glissements de terrain comme le montre la Banque mondiale. La suite est publié sur: https://mukenyezi.org/face-aux-changements-climatiques-au-burundi-acord-burundi-implique-les-femmes/?i=1 

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