Dans le but d’accompagner les agriculteurs pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et du revenu à travers une production agricole intensifiée, le projet AID-I KUGWIZA leur a fourni des semences et les a accompagnés à chaque étape, du semis à la récolte, afin de leur enseigner les bonnes pratiques agricoles. Ces semences de haute qualité ont permis d'obtenir de bonnes récoltes pour les bénéficiaires des provinces de CIBITOKE, BUBANZA et NGOZI, où les activités du Projet sont menées. L'accompagnement s'est principalement concentré sur les groupements et associations, notamment les multiplicateurs de semences, ainsi que sur des individus en particulier.
Un exemple significatif est celui de la coopérative COMUSECORI, située dans la province de BUBANZA. Avant de rejoindre le projet, la coopérative utilisait des méthodes traditionnelles pour cultiver le riz, avec des semences peu productives. Cependant, l'arrivée du projet AID-I KUGWIZA a entraîné un changement remarquable. Grâce aux capacités renforcées, ils ont adopté les méthodes culturales modernes (Système de Riziculture Intensive «SRI»).
Le projet leur a fourni des semences de riz sélectionnées et adaptées aux régions de basse altitude. Les nouvelles techniques qu'ils ont adoptées leur permettent d'utiliser moins de semences tout en augmentant considérablement leur production. Aujourd'hui, la coopérative figure parmi les principaux producteurs de riz de la région, servant de modèle pour les agriculteurs voisins.
En vue de promouvoir des innovations agricoles à travers des expérimentations faites par des agriculteurs eux-mêmes, le projet a distribué des échantillons de 100 grammes de semences aux bénéficiaires, appelés « petits paquets », qu’ils ont testés dans leurs champs. Selon des témoignages, ces bénéficiaires ont constaté des résultats impressionnants, récoltant plus de 100 kg chacun à partir de ces 100 grammes.
Madame Clothilde NIRAGIRA, l'une des bénéficiaires, témoigne de l'impact du projet sur sa vie quotidienne:
«On m'a donné 100 grammes de riz de semences qui ont généré un sac de 110 kg. Mon mari a été surpris par cette récolte. Nous avons décidé d'en vendre une partie pour investir dans l'élevage. Nous avons commencé avec deux lapins, qui se sont reproduits jusqu'à 18. Nous avons vendu ces derniers pour acheter une chèvre. Aujourd'hui, je peux manger de la viande de lapin et j'ai aussi une chèvre à la maison. L'agriculture et l'élevage se complètent ; notre bétail nous fournit du fumier, et nous générons également des revenus pour subvenir aux besoins primaires de la famille, notamment les soins de santé et l’éducation scolaire de nos enfants ».